Ce 8 mars « Journée internationale des femmes » est une occasion d’éclairer un peu la situation des aidantes familiales en France

Etre une femme aujourd’hui, en France et dans le monde, c’est encore ne pas avoir les mêmes droits et les mêmes opportunités. C’est parfois même le prétexte à un traitement différencié.
Etre une aidante familiale car un de nos proches a besoin d’aides pour les activités de la vie quotidienne est encore trop considéré comme « naturel ».
De nombreuses conjointes, de nombreuses mères s’attachent ainsi à rendre meilleurs les jours de leur proche en s’oubliant et se perdant parfois dans cette aide. Nombreuses sont celles qui doivent arrêter partiellement ou totalement leur activité professionnelle perdant ainsi toute chance d’évolution, nombreuses sont celles qui s’appauvrissent et hypothèquent leur future retraite.
Beaucoup d’entre elles ne se font plus suivre pour leur santé, elles n’y pensent plus, n’ont pas le temps…, et pourtant, elles sont fatiguées, elles ont mal au dos et leur moral n’est pas toujours très bon. Aidante, soignante, accompagnante, soutenante…, les rôles familiaux habituels de conjointes, mères ou sœurs s’effacent…
Nous savons que les conséquences de l’aide fournie à un proche peuvent altérer gravement la qualité de vie de ces femmes, leur santé physique et psychique, mais aussi instaure et accroit un isolement social. Nous savons que le contexte économique actuel risque bien d’aggraver leur condition et celles des personnes accompagnées.

Le Collectif inter-associatif des aidants familiaux revendique pour ces femmes une prise en compte collective digne de ce nom, de véritables mesures de reconnaissance de leur rôle et des économies substantielles qui sont faites sur leur engagement.
Le Collectif inter-associatif des aidants familiaux alerte sur cette solidarité familiale, qui pourrait devenir une réponse trop facile aux besoins des personnes handicapées et dépendantes et qui conduirait au désengagement des solidarités publiques.
Le Collectif inter-associatif des aidants familiaux plaide également pour un développement de services d’accompagnement de proximité, avec des professionnels formés, qui pourraient permettre aux femmes aidantes, à la personne accompagnée et à toute la famille une meilleure qualité de vie, une égalité des droits et des chances et une participation sociale